Le Kenya lèvera prochainement son exigence d’autorisation de voyage électronique « ETA » pour (presque tous) les Africains et accélèrera le traitement des demandes pour les autres voyageurs.
Dans le cadre de sa politique d’ouverture et de modernisation, le Kenya a annoncé hier des changements majeurs à venir concernant son système d’autorisation de voyage électronique (ETA).
Au sortir du premier conseil des ministres de 2025, le gouvernement kényan a annoncé avoir « approuvé des recommandations visant à améliorer le système d’autorisation de voyage électronique (eTA) afin d’en renforcer l’efficacité et d’améliorer l’expérience des voyageurs ».
Ces évolutions, dont la date d’entrée en vigueur n’a pas encore été communiquée, devraient simplifier les démarches administratives pour les visiteurs étrangers, tout en renforçant les opportunités économiques et les échanges culturels au sein du continent africain.
Une exemption d’ETA pour la plupart des pays africains
L’une des principales réformes annoncées est la suppression de l’exigence d’ETA pour les citoyens des pays africains, à l’exception de la Somalie et de la Libye, « pour des raisons de sécurité ».
Cette mesure permettra aux visiteurs africains éligibles de séjourner au Kenya pendant une période de deux mois sans avoir besoin de demander une ETA. Les ressortissants de quelques pays du continent bénéficiaient déjà d’une dispense de frais d’ETA depuis plusieurs mois.
Les citoyens des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), à savoir le Burundi, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie, continueront eux de bénéficier d’un séjour de six mois sans ETA.
Traitement accéléré des demandes d’ETA pour les autres nationalités
Pour les voyageurs en provenance d’autres régions du monde, le Kenya introduira une option de traitement accéléré des demandes d’autorisations de voyage électroniques.
« Pour améliorer l’efficacité, une option de traitement accéléré des eTA sera introduite, permettant aux voyageurs de recevoir une approbation instantanée, le temps de traitement étant plafonné à 72 heures en fonction de la capacité opérationnelle », expliquent les autorités kényanes.
Par ailleurs, le Kenya prévoit également d’adopter prochainement le système API/PNR (Advanced Passenger Information/Passenger Name Record), une technologie avancée permettant de collecter et d’analyser les données des voyageurs pour renforcer la sécurité et améliorer l’expérience des passagers.
L’ETA remplace le visa au Kenya depuis janvier 2024
Lors d’une récente interview accordée à The Kenyan Wall Street, la Secrétaire d’État au Tourisme, Rebecca Miano, indiquait que l’exécutif souhaitant « revoir le système ETA pour le rendre plus rapide et que l’une des plus grandes recommandations est que l’ETA devrait être à entrées multiples afin que, si vous avez votre ETA maintenant, vous pouvez probablement l’utiliser pendant un an ou deux ans ». Possible donc que l’ETA vienne encore à évoluer dans les prochains mois.
En janvier 2024, le Kenya a marqué un tournant historique en annonçant une exemption de visa pour tous les voyageurs, une initiative visant à renforcer son attractivité touristique et à stimuler les échanges internationaux.
Cette mesure s’accompagnait néanmoins de l’introduction d’une autorisation de voyage électronique (ETA) pour des raisons de sécurité et de contrôle. L’ETA, désormais obligatoire pour tous les visiteurs étrangers, permet au gouvernement kényan de maintenir un suivi rigoureux des entrées sur son territoire tout en offrant un processus simplifié aux voyageurs.
Accessible en ligne depuis le portail www.etakenya.go.ke, ou via l’application mobile « Kenya ETA », l’autorisation de voyage électronique est valable 3 mois, dès son approbation, et permet d’y séjourner jusqu’à 90 jours (entrée unique).
Le prix de l’ETA pour le Kenya s’élève à 33,90 US$, soit environ 33 €, pour un traitement en délai normal de 4 jours ouvrés.