Les voyageurs en partance pour l’Afrique du Sud devront prochainement demander une autorisation de voyage électronique ETA avant de se rendre dans le pays.
À l’occasion de la semaine marquant les 100 jours de mandat du Gouvernement d’Unité Nationale, le ministre sud-africain de l’Intérieur, Leon Schreiber, a aujourd’hui présenté un plan ambitieux pour moderniser les services du département des Affaires intérieures au cours des cinq prochaines années.
Ce projet, nommé Home Affairs @ Home, vise à numériser certains services civiques, de sécurité ou encore d’immigration d’ici 2029 grâce à des outils biométriques avancés et des systèmes automatisés. L’idée est que « personne n’aura plus besoin de se rendre en personne dans un bureau du ministère de l’Intérieur pour accéder aux services de routine », explique le communiqué du ministère de l’Intérieur (DHA).
« Tous les services du ministère seront entièrement automatisés, numérisés et proposés en ligne à portée de main de nos clients, dans le confort de leur propre domicile. Plutôt que de se rendre au ministère de l’Intérieur, notre vision sous le gouvernement d’unité nationale est d’amener le ministère de l’Intérieur à vous ».
Parmi les initiatives dévoilées ce jour figure notamment l’introduction d’une autorisation de voyage électronique (ETA) pour les voyageurs en partance pour l’Afrique du Sud.
À terme, l’ETA « remplacera les visas papier » en Afrique du Sud
Les autorités sud-africaines annoncent qu’au lieu de devoir s’acquitter de formalités administratives et de procédures manuelles, les voyageurs qui souhaitent visiter l’Afrique du Sud devront créer un profil sur une plateforme en ligne sécurisée afin de soumettre une demande d’autorisation de voyage électronique (ETA).
« La demande doit être traitée instantanément, ne nécessitant une intervention humaine que si une anomalie est détectée par la machine », indique le ministère sud-africain de l’Intérieur.
Selon le Department of Home Affairs, dans le cadre du processus de demande d’ETA, les voyageurs devront fournir leurs données biométriques au ministère de l’Intérieur. « Au fil du temps, ce système remplacera les visas papier en délivrant au voyageur un code numérique unique lié aux informations de son passeport ».
À leur arrivée en Afrique du Sud, les visiteurs internationaux devront scanner leur code ETA et fournir une autre copie de leurs informations biométriques, qui seront ensuite vérifiées par rapport à leur passeport et aux informations fournies au moment de la demande d’autorisation de voyage électronique.
« Les visiteurs qui souhaitent prolonger leur séjour ou modifier leur statut pourront soumettre leurs demandes via la même plateforme en ligne sécurisée pour une décision instantanée », ajoute le ministère.
Enfin, le DHA explique qu’en intégrant les informations biométriques, les bases de données locales et mondiales et les autorisations de voyage au système de contrôle des mouvements dans tous les ports d’entrée sous l’autorité de gestion des frontières, le moteur de gestion des risques avertira les agents de l’immigration en temps réel lorsqu’un voyageur n’a pas quitté le pays avant l’expiration de son autorisation. « Il sera ainsi impossible pour les voyageurs qui dépassent la durée autorisée d’échapper à la détection, tout en fournissant des informations biométriques sur tous les étrangers présents dans le pays pour permettre une vérification instantanée de leur statut ».
Qui sera concerné par l’ETA pour voyager en Afrique du Sud ?
Pour l’heure, les autorités sud-africaines n’ont pas détaillé quels types de voyageurs devront solliciter une ETA, si ce n’est qu’à terme, ce document devrait remplacer le visa papier.
Il y a fort à parier que l’Afrique du Sud s’inspire des pays qui disposent déjà, ou prochainement, d’un système d’autorisation de voyage électronique pour également exiger cette formalité à ses visiteurs dispensés de visa.
Les États-Unis (ESTA), le Canada (AVE), la Nouvelle-Zélande (NZeTA), Israël (ETA-IL) ou encore le Royaume-Uni (UK ETA) demandent à leurs visiteurs internationaux exemptés de visa de demander une autorisation de voyage électronique avant leur déplacement.
L’année prochaine, l’Union européenne lancera également son autorisation nommée ETIAS. L’Ukraine et le Japon travaillent aussi à l’instauration d’un système ETA.
Les voyageurs exemptés de visa d’entrée en Afrique du Sud
Les citoyens de plusieurs pays sont exemptés de visa pour des séjours touristiques ou d’affaires de courte durée en Afrique du Sud.
Voici la liste des pays dont les citoyens peuvent entrer en Afrique du Sud sans visa pour une durée de 30 à 90 jours :
- 90 jours sans visa en Afrique du Sud : Allemagne, Andorre, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Botswana, Brésil, Canada, Chili, Danemark, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Ghana, Grèce, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Kenya, Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Malte, Monaco, Namibie, Norvège, Nouvelle-Zélande, Palestine, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Portugal, Qatar, République tchèque, Royaume-Uni, Russie, Saint-Marin, Saint-Vincent-et-les Grenadines, São Tomé et Príncipe, Seychelles, Singapour, Suède, Suisse, Tanzanie, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela, Zambie et Zimbabwe.
- 30 jours sans visa en Afrique du Sud : Angola, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bélize, Bénin, Bolivie, Cap-Vert, Chypre, Corée du Sud, Costa Rica, Eswatini, Gabon, Guyana, Hong Kong, Hongrie, Jordanie, Lesotho, Macao, Malawi, Maldives, Maurice, Mozambique, Pérou, Pologne, Thaïlande et Turquie.
Le visa électronique (e-Visa) d’entrée en Afrique du Sud
L’Afrique du Sud a lancé son système de visa électronique (e-Visa) en novembre 2019. Ce système est conçu pour faciliter l’entrée des voyageurs internationaux, notamment en permettant aux ressortissants de certains pays d’obtenir un visa en ligne, sans avoir à se rendre dans une ambassade sud-africaine.
Le programme e-Visa a été déployé progressivement, est actuellement disponible pour les 34 pays suivants et vise à simplifier les formalités d’entrée pour le tourisme et les affaires:
- Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Biélorussie, Bulgarie, Cameroun, Chine, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Croatie, Cuba, Égypte, Éthiopie, Ghana, Guinée, Inde, Indonésie, Iran, Kenya, Libéria, Lituanie, Mali, Maroc, Mexique, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, Philippines, République démocratique du Congo, Roumanie, Sénégal et Slovaquie.
