Le Département consulaire du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie communique sur la récente introduction du visa électronique (e-Visa).
Le 1er août 2023, la Russie lançait son visa électronique (e-Visa) à destination des visiteurs de 56 pays, dont les pays européens.
Un mois après son introduction, le Département consulaire du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie (KDMID ou КД МИД) s’exprime sur ces premières semaines d’utilisation du e-Visa qui permet de visiter l’intégralité du territoire russe.
Sur son canal Telegram, le KDMID annonce que depuis l’entrée en vigueur du visa électronique « près de 31 000 visas de ce type ont été délivrés. Le classement des pays où les visas électroniques sont les plus populaires est dominé par la Chine, l’Estonie, l’Inde, l’Allemagne et la Turquie ».
Sur ces plus de 30 000 visas électroniques approuvés, « environ 14 000 étrangers ont déjà réussi à utiliser les visas délivrés et sont principalement entrée en Russie par les aéroports de la zone aérienne de Moscou, l’aéroport de Pulkovo à Saint-Pétersbourg, ainsi que par les postes de contrôle frontaliers d’Ivangorod et du territoire de Primorié », explique le Département consulaire du MAE russe.
Les autorités consulaires russes rapportent que seuls 24 étrangers sollicitant un e-Visa ont reçu un refus. « Ainsi, le pourcentage de rejet ne dépasse pas 0,08%, démentant clairement les déclarations infondées de représentants individuels de l’industrie touristique faites la veille sur Internet sur les difficultés d’obtention d’un visa électronique », ajoute le KDMID.
« Les candidats font souvent des erreurs » quand ils demandent l’e-Visa pour la Russie
Lors de son lancement initial en 2019, de nombreux voyageurs ont dû faire face à des difficultés lors du contrôle de leur visa électronique, et même des refus d’embarquement et de débarquement pour certains titulaires d’e-Visa, en raison de la méconnaissance des exigences de saisie de la demande de visa…
Malgré que la Russie ait amélioré son système de demande de visa en ligne, le Département consulaire du ministère russe des Affaires étrangères note toujours des erreurs sur les demandes d’e-Visa.
« Nous sommes obligés d’admettre que les candidats font souvent des erreurs lorsqu’ils remplissent les informations sur le groupe de nom de famille, la date de naissance, etc,… Des photographies ou des scans de passeport de mauvaises qualités sont joints. Ces demandes sont renvoyées aux étrangers pour révision, avec la possibilité de corriger ces erreurs et de soumettre à nouveau la demande, sans paiement supplémentaire, dans les deux jours suivants », détaille le KDMID.
Le ministère des Affaires étrangères annonce surveiller en permanence le processus de demande de visa et gérer un service d’assistance. « Sur la base des résultats de l’analyse des questions les plus fréquemment posées par les candidats, des éclaircissements supplémentaires seront publiés très prochainement sur le portail du ministère russe des Affaires étrangères concernant l’enregistrement du visa électronique unifié », expliquent les autorités consulaires.
Des difficultés pour voyager en Russie et payer les dépenses durant le voyage
Malgré que l’e-Visa ait engendré une légère augmentation des flux touristiques en Russie ces dernières semaines, le Département consulaire russe admet que d’autres facteurs entravent les voyages dans le pays.
« L’analyse des demandes des citoyens étrangers adressées au Ministère et à nos bureaux consulaires à l’étranger nous permet de conclure que les principaux facteurs dissuasifs pour augmenter le volume du tourisme récepteur à ce stade restent la logistique de transport complexe et coûteuse pour les touristes en provenance des pays avec lesquels il y a Il n’y a pas de transport aérien direct, ainsi que l’impossibilité d’utiliser en Russie des cartes bancaires émises à l’étranger ».
Le KDMID prend pour exemple « un touriste étranger, voyageant depuis l’Europe, qui a désormais besoin de plusieurs transferts et d’entre 10 à 25 heures pour se rendre à Moscou, sans compter le coût d’un tel vol aérien, ainsi que la nécessité d’avoir du liquide sur lui pour couvrir toutes les dépenses en Russie ».
Mettant en avant le faible coût du visa électronique, le Département consulaire estime qu’« il est évident pour toute personne sensée, que si quelque chose dissuade un tel étranger de voyager en Russie, ce ne sera certainement pas le prix d’un visa électronique de seulement 52 dollars américains (et pour les enfants de moins de 6 ans, un visa coûte 2 dollars américains), ce qui ne dépasse pas 2 à 3 % de l’estimation moyenne du coût du voyage ».
L’e-Visa promis à un bel avenir, selon le KDMID
Le Département consulaire du MAE pense « qu’à mesure que les problèmes mentionnés ci-dessus seront résolus et que les infrastructures touristiques se développeront davantage, la demande de visas électroniques augmentera de façon exponentielle ».
« Comme le notent à juste titre les experts de diverses plateformes Internet, la plupart des touristes indépendants arrivent en Russie avec des visas électroniques. C’est cette approche, qui élimine la nécessité de fournir d’éventuels documents supplémentaires confirmant le but du voyage, qui est à la base du concept e-Visa et qui contribue également au développement d’un tourisme planifié de manière autonome. Par ailleurs, nous tenons à souligner que le visa électronique n’est pas moins demandé par les étrangers partant en voyage d’affaires, pour participer à divers événements, ainsi que pour des visites privées ».
Pour finir, le KDMID note qu’au cours des neuf premiers mois de 2023, les ambassades, consulats et centres de visas russes ont délivré plus de 580 000 visas traditionnels collés dans les passeports, soit 200 000 de plus par rapport au premier semestre.
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