Le visa Schengen de court séjour (type C) verra son prix subir une hausse de 12% à compter du 11 juin 2024.
Le prix du visa Schengen pour les demandeurs adultes passera de 80 € à 90 € à partir du 11 juin 2024, selon un communiqué du ministère slovène des Affaires étrangères et européennes.
Les enfants âgés de 6 à 12 ans verront également les frais de visa pour voyager en Europe augmenter de 40 € à 45 €.
En outre, les pays qui ne coopèrent pas à la réadmission de leurs citoyens en séjour irrégulier dans l’UE pourraient devoir payer des frais de visa pouvant atteindre 135 €, voire 180 €.
« La Commission européenne a adopté une décision visant à augmenter de 12% les frais de visa Schengen de court séjour (visa de type C) dans le monde entier. L’augmentation s’appliquera dans le monde entier à compter du 11 juin 2024. Les nouveaux frais de visa Schengen seront de 90 euros, pour les adultes, et de 45 euros, pour les enfants âgés de 6 à moins de 12 ans », annonce la diplomatie slovène.
Comme évoqué en février dernier, il est possible que les prestataires de services externes chargés de la gestion des demandes de visa Schengen augmentent aussi prochainement leurs frais de service.
Même si la Commission européenne n’a pas encore officiellement annoncé la date d’entrée en vigueur de cette augmentation, elle devrait le faire de manière imminente.
Cette augmentation fait suite à une révision des frais de visa de l’UE en décembre 2023, et a lieu tous les trois ans, comme l’exige le code des visas Schengen. L’UE cite l’inflation et les salaires des fonctionnaires pour expliquer cette hausse.
10,3 millions de demandes de visa Schengen reçues en 2023
La dernière augmentation des frais de visa Schengen a eu lieu en février 2020, lorsque les frais de dossier sont passés de 60 € à 80 €.
Les chiffres publiés par la Commission européenne indiquent que les consulats de l’UE et les pays associés à Schengen ont reçu plus de 10,3 millions de demandes de visa de court séjour en 2023, ce qui représente une augmentation de 37 % par rapport à 2022, mais reste inférieure aux niveaux d’avant la pandémie de 2019, qui ont vu 17 millions de candidatures.
Malgré l’augmentation des demandes, le nombre de visas délivrés en 2023 est resté inférieur aux niveaux de 2019, même s’il a montré une amélioration par rapport à 2022.
Près de 8,5 millions de visas ont été délivrés en 2023, contre 5,9 millions en 2022 et 15 millions en 2019.
Les pays faisant partie de l’espace Schengen sont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Suisse.
Visa Schengen électronique, ETIAS, EES, … l’UE digitalise ses formalités d’entrée
Entre 2025 et 2030, les requérants de visa Schengen pourront demander un visa électronique via la EU Visa Application Platform (EU VAP).
Les primo-demandeurs ainsi que les titulaires d’un nouveau document de voyage devront toujours passer par la case centre de visas Schengen pour obtenir le précieux sésame mais l’introduction de l’e-Visa Schengen facilitera les démarches pour des millions de visiteurs.
Les voyageurs bénéficiant d’une exemption de visa Schengen verront également leurs formalités d’entrée dans l’Union européenne évoluer dans les prochains mois.
En effet, l’UE lancera entre fin 2024 et mi-2025 ses dispositifs EES (système d’entrée-sortie ou Entry Exit System) et ETIAS (système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages ou European Travel Information and Authorisation System).
Il s’agit ici de systèmes informatiques automatisés d’enregistrement et de contrôle des données personnelles des ressortissants de pays non-membres de l’Union européenne qui franchissent les frontières extérieures de l’espace Schengen.
Les touristes américains, canadiens, australiens, britannique ou encore japonais devront demander et présenter une autorisation de voyage électronique ETIAS pour entrer en Europe en 2025.