Malte court le risque d’une sortie forcée de l’espace Schengen en raison de retards dans la mise en œuvre du nouveau système de contrôle des passeports EES.
Dans un communiqué publié mercredi, l’eurodéputé maltais Peter Agius a indiqué que des représentants de la Commission européenne lui avaient confirmé lors d’une réunion informelle que Malte courait un « risque réel » de se retrouver en dehors de l’espace Schengen en raison de son incapacité à mettre en œuvre le nouveau système européen de contrôle des passeports, connu sous le nom de Système d’Entrée-Sortie (EES).
« La Commission européenne m’a confirmé que le risque que Malte se retrouve hors de l’espace Schengen est réel car, jusqu’à présent, il n’existe toujours pas de système permettant de vérifier électroniquement les empreintes digitales et les passeports, comme l’exige la loi. Si Malte quitte Schengen, nous devrons tous commencer à subir de nombreux contrôles et retards dont nous nous sommes débarrassés en 2007 », explique Peter Agius.
L’eurodéputé s’inquiète que son pays « ait laissé traîner l’application d’une loi européenne convenue depuis 6 ans, à tel point que jusqu’à il y a quelques jours, il n’y avait toujours pas de contrat pour assurer l’achat du nouveau matériel nécessaire au remplacement du matériel existant dans l’aéroport ».
« D’après ce que m’ont dit les services de la Commission européenne, le gouvernement maltais prépare un système de contrôle manuel et temporaire des passeports. Cela pourrait être bureaucratique et entraîner un certain retard… Il est ainsi censé éviter que Malte ne soit coupée de l’espace Schengen en octobre prochain. Tout cela dénote un manque de sérieux. Les libertés et les droits que nous avons acquis grâce à notre appartenance à l’Europe exigent que le gouvernement maltais fasse sa part pour mettre en œuvre ces droits », ajoute Peter Agius.
Le Système d’Entrée-Sortie EES pourrait être activé le 6 octobre 2024
« Nous n’aurions jamais dû arriver à une situation dans laquelle le droit à la libre circulation dans l’espace Schengen serait menacé parce que les entités gouvernementales n’auraient pas fait leur travail à temps. C’est une question d’importance nationale. Le gouvernement a l’obligation de mieux nous informer sur ce qui affecte nos droits », indique Peter Agius.
Le Système d’Entrée-Sortie (Entry/Exit System ou EES) pourrait entrer en vigueur le 6 octobre prochain (date non-officialisée pour l’heure) et vise à améliorer la gestion des frontières extérieures, à réduire la migration irrégulière en s’attaquant aux dépassements de durée de séjour autorisée et à faciliter la gestion des flux migratoires.
Après l’introduction de l’EES, au premier semestre 2025, l’UE déploiera son autorisation de voyage électronique ETIAS pour les voyageurs exemptés de visa Schengen.
L’EES doit remplacer l’ancien système d’apposition physique du tampon sur les passeports lors du contrôle des passeports à l’arrivée, que la Commission européenne a identifié comme étant chronophage, sujet à des erreurs et incapable de détecter systématiquement les personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisée ou de faire face aux menaces à la sécurité, telles que le terrorisme et les crimes graves.
Tous les États membres de l’UE, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, où les passeports continueront d’être tamponnés manuellement, et les quatre pays non membres de l’Union européenne – l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse – participeront à l’EES.
Dans le cadre du système EES, lorsque le système sera mis en service, à votre arrivée dans un nouveau pays, vous devrez comme d’habitude fournir votre passeport. De plus, une photo de votre visage sera prise et vos empreintes digitales seront scannées électroniquement.
Pour information, la Suisse fait partie de l’espace Schengen depuis le 12 décembre 2008!! Vous devriez être plus consciencieux
Bonjour Virginie et (passons sur le ton…) merci de votre remarque,
Il s’agit effectivement des pays « non-membres de l’Union européenne » et non de l’espace Schengen.
Merci beaucoup pour l’information