En meeting à l’approche des élections législatives, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a annoncé hier vouloir « appliquer la réciprocité » aux pays qui imposent des visas aux citoyens sénégalais, citant notamment la France et les États-Unis.
À l’approche des élections législatives, prévues de manière anticipée le 17 novembre prochain, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a pris position sur une question qui touche de plus en plus les relations internationales : la réciprocité en matière de visa.
Lors d’un meeting de fin de campagne tenu hier à Guédiawaye, en périphérie de Dakar, Ousmane Sonko a profité de son discours au stade Amadou Barry pour faire le point sur les divers projets nationaux en cours et à venir et a entre autres montré sa volonté de mettre en place des mesures de réciprocité vis-à-vis des pays qui imposent des visas aux citoyens sénégalais.
Le Premier ministre a souligné la nécessité pour le Sénégal de mieux réguler les entrées et sorties sur son territoire, en s’assurant que le traitement réservé aux citoyens sénégalais à l’étranger soit équitable. « On doit appliquer la réciprocité », a-t-il déclaré, citant notamment la France et les États-Unis et précisant que le gouvernement sénégalais allait dorénavant surveiller de plus près les mouvements de personnes aux frontières.
La France, les États-Unis, et plus d’une trentaine d’autres pays bientôt soumis à l’obligation de visa pour voyager au Sénégal ?
Cette déclaration fait écho aux récentes déclarations de la ministre des Affaires étrangères, Yacine Fall, qui avait expliqué que le gouvernement examinait la possibilité de mettre en œuvre une telle politique de réciprocité. L’objectif serait d’imposer un visa, ou de frais de visa, aux ressortissants des pays exigeant des visas aux Sénégalais.
Cette annonce s’inscrit aussi dans un contexte où de nombreux pays, comme récemment la Namibie, cherchent à équilibrer leurs relations diplomatiques en prenant des mesures similaires.
Actuellement, le Sénégal accorde une exemption de visa aux citoyens des pays suivants, mais ces derniers en imposent un aux ressortissants sénégalais et pourraient donc être impactés par une éventuelle réintroduction de l’exigence de visa d’entrée au Sénégal:
- tous les pays européens, le Brésil, le Canada, la Chine, le Congo, la Corée du Sud, Djibouti, les Émirats arabes unis, les États-Unis, l’Île Maurice, l’Inde, et le Japon.
Il ne peut pas y avoir de réciprocité sachant que les voyages ne sont pas les mêmes. Un français part en vacances, un sénégalais veut venir en France. Et si les visa sont gratuits ça pourrait renforcer l’immigration clandestine.