Attendu depuis le 1er mars dernier, le déploiement du visa électronique au Nigeria est finalement programmé pour le 1er mai 2025. Le gouvernement nigérian en profite pour introduire un système de cartes d’entrée et de sortie automatisées, dans une volonté assumée de moderniser le contrôle aux frontières.
C’est officiel : le Nigeria lancera son visa électronique (e-Visa) à compter du 1er mai 2025, reportant ainsi de deux mois la date initialement annoncée. C’est ce qu’a confirmé Olubunmi Tunji-Ojo, ministre nigérian de l’Intérieur, dans une déclaration relayée le 9 avril sur son compte X (anciennement Twitter).
Aujourd’hui, nous avons poursuivi l’engagement des principales parties prenantes avant la mise en œuvre du nouveau système de visa électronique (e-Visa) qui devrait débuter le 1er mai 2025, en réunissant tous les chefs d’agences responsables de l’exécution sans faille du nouveau module et du cadre de migration.
Olubunmi Tunji-Ojo (Ministre de l’Intérieur du Nigeria) – X | 9 avril 2025
Cette réforme marque un tournant dans la politique migratoire du pays, qui entend s’inscrire pleinement dans l’ère numérique.
Un visa électronique pour simplifier l’accès au Nigeria
Avec l’e-Visa, plus besoin de se rendre physiquement dans une ambassade ou un consulat nigérian. Le nouveau système permettra aux voyageurs étrangers — touristes, professionnels ou encore étudiants — de faire leur demande de visa entièrement en ligne, en téléversant les documents nécessaires et en payant les frais liés de manière sécurisée.
Selon Olubunmi Tunji-Ojo, cette transition vise à offrir une expérience plus fluide et plus rapide, mais aussi à lutter contre les intermédiaires et les retards administratifs.
Une carte d’arrivée au Nigeria 100 % numérique
Autre nouveauté annoncée par le gouvernement fédéral : la mise en place d’une carte d’entrée et de sortie automatisée. Ce formulaire, jusqu’ici rempli manuellement dans l’avion ou à l’aéroport, sera désormais disponible en ligne avant le voyage. Le passager devra le soumettre avant l’embarquement ; les compagnies aériennes étant chargées de vérifier sa conformité.
Une mesure qui, selon les autorités, permettra non seulement de gagner du temps à l’arrivée, mais aussi de collecter des données plus précises sur les flux migratoires. Cette automatisation s’inscrit dans une logique de sécurisation des frontières à l’heure du numérique.
Au cours de la session, nous avons expliqué comment la carte d’atterrissage et de sortie nouvellement automatisée améliorera les processus et aidera le gouvernement dans les domaines de la documentation et de la collecte de renseignements sur les étrangers qui entrent dans le pays et en sortent.
Olubunmi Tunji-Ojo (Ministre de l’Intérieur du Nigeria) – X | 9 avril 2025
Une stratégie concertée entre ministères
Ce vaste chantier de réforme est mené en coordination avec plusieurs institutions, notamment le Service d’Immigration du Nigeria (NIS), l’Autorité Fédérale des Aéroports du Nigeria (FAAN) et l’Autorité de l’Aviation Civile Nigériane (NCAA).
Le ministre nigérian de l’Aviation, Festus Keyamo, a salué cette collaboration intersectorielle, affirmant que la transformation numérique des services frontaliers ne pouvait se faire sans une étroite coordination.
En modernisant ses outils de gestion migratoire, le Nigeria espère attirer davantage de visiteurs tout en garantissant la sécurité de son territoire. Le lancement de l’e-Visa et des cartes électroniques marque une étape cruciale dans la digitalisation des services publics.
Pour Olubunmi Tunji-Ojo, il s’agit avant tout de montrer un Nigeria tourné vers l’avenir : « Ce que nous mettons en place aujourd’hui, c’est un système d’immigration du XXIe siècle — rapide, fiable, sécurisé ».