D’ici 2025, les voyageurs bénéficiant d’une exemption de visa devront demander une autorisation de voyage électronique (ETA-IL) pour se rendre en Israël.
Dans les prochains mois, Israël va lancer un système d’autorisation de voyage électronique pour les touristes en provenance de pays exemptés de visa.
Cette autorisation de voyage électronique, nommée ETA-IL pour Israel Electronic Travel Authorization, pourrait entrer en vigueur en mai 2024 via le système « Marom ».
En marge de l’annonce de la prochaine activation du visa électronique (e-Visa) d’entrée en Israël, Eyal Siso, le Directeur général de l’Autorité de l’État Civil et de l’Immigration (PIBA), a dévoilé quelques détails sur cette future ETA.
Le responsable de la PIBA a expliqué que l’introduction d’une autorisation de voyage électronique « aidera les autorités à obtenir des informations sur le passager avant même qu’il ne monte à bord de l’avion et, si un problème survient l’empêchant d’entrer en Israël, le passager sera orienté vers l’ambassade israélienne de son pays de résidence ».
Selon Eyal Siso, « cette décision a plusieurs objectifs: la sécurité, l’immigration et les services, et elle évitera des chagrins aux passagers qui arriveront à la frontière et se verront refuser l’entrée ».
Israël lancera une phase pilote de son ETA auprès des touristes américains et d’un autre pays
« Aujourd’hui, le système ETA existe dans des pays comme les États-Unis, le Canada, l’Australie et devrait également s’étendre à d’autres pays », rappelle le chef de la PIBA.
Ces pays proposent en effet une autorisation de voyage électronique à leurs visiteurs dispensés de visa grâce aux systèmes ESTA, pour les États-Unis; AVE, pour le Canada; et eVisitor en Australie.
Actuellement, les citoyens des 100 pays et territoires suivants bénéficient d’une exemption de visa pour voyager en Israël et devront donc prochainement demander une ETA-IL pour se rendre dans l’État hébreu:
- Les États membres de l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède), Afrique du Sud, Albanie, Andorre, Argentine, Australie, Bahamas, Barbade, Bélize, Biélorussie, Botswana, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Corée du Sud, Costa Rica, Dominique, Émirats Arabes Unis, Équateur, Eswatini, États-Unis, Fidji, Géorgie, Grenade, Guatemala, Haïti, Honduras, Hong Kong, Îles Salomon, Islande, Jamaïque, Japon, Kosovo, Lesotho, Liechtenstein, Macao, Macédoine du Nord, Malawi, Maurice, Mexique, Micronésie, Moldavie, Monaco, Mongolie, Monténégro, Nauru, Norvège, Nouvelle-Zélande, Palaos, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Pérou, Philippines, République centrafricaine, République dominicaine, Royaume-Uni, Russie, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Marin, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Salvador, Serbie, Singapour, Suisse, Suriname, Taïwan, Tonga, Trinité-et-Tobago, Ukraine, Uruguay et Vanuatu.
Eyal Siso annonce que « dans la première phase, un projet pilote sera mené avec les États-Unis et un autre pays, dont les leçons seront tirées et, s’il est nécessaire d’ajuster le système, cela sera fait ».
« Plus tard, à la fin du projet pilote, le système sera étendu à tous les pays avec lesquels il existe un accord d’exemption de visa », ajoute Siso, qui explique qu’une hotline dédiée à l’ETA sera également mise en place.
Le prix de l’autorisation de voyage électronique en Israël sera fixé à un peu plus de 6 €
Le nouveau système introduira donc un processus de présélection avant que les voyageurs embarquent sur leur vol à destination d’Israël.
Tous les voyageurs devront remplir un formulaire en ligne en fournissant des informations sur leur identité, la durée de leur séjour, la raison de leur voyage, etc…
À l’instar des pays proposant déjà une autorisation de voyage électronique, notamment comme le Royaume-Uni qui a lancé un tel processus pilote depuis fin 2023, l’ETA-IL sera payante, mais pas dans sa phase initiale.
« Le coût du service, après la première année d’essai au cours de laquelle le service sera fourni gratuitement, sera d’environ 25 NIS », déclare Eyal Siso. Comptez donc un peu plus de 6 € pour l’obtention d’une ETA-IL d’ici 2025.
Si la demande d’ETA répond à tous les critères et qu’il n’y a aucun problème, le touriste recevra une autorisation de voyage électronique valable deux ans et qui lui permettra de se rendre plusieurs fois en Israël.
Les autorités israéliennes annoncent qu’avant que le programme ETA-IL ne devienne obligatoire, l’Autorité de la Population entend le mettre en œuvre sur une base volontaire, permettant ainsi son utilisation par les étrangers intéressés. Pendant cette période d’utilisation volontaire, comme pendant l’utilisation obligatoire, toute personne déclarant de fausses informations ou omettant de déclarer des informations légalement requises sera traitée de la même manière que toute personne agissant de la même manière lors d’une inspection aux frontières.
Eyal Siso affirme que l’introduction de l’ETA est « une démarche intégrée et vaste, qui changera complètement le visage du service fourni aux touristes étrangers, avant même leur arrivée en Israël. Cela renforcera également les aspects sécuritaires et l’entrée d’entités illégales en Israël. Le changement se manifestera dans une technologie de pointe, qui épargnera du temps et du chagrin au voyageur qui souhaite visiter Israël ».