L’Algérie mise sur le développement du tourisme saharien pour diversifier son économie et renforcer son attractivité internationale. L’introduction du visa électronique devrait aider le pays à atteindre ses objectifs.
Lors de l’inauguration de la sixième édition du Festival International du Tourisme Saharien (FITS) qui a ouvert ses portes ce jeudi à Oued Souf, le ministre algérien du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, a mis en avant les initiatives de l’Algérie pour promouvoir le tourisme dans le désert, une priorité majeure du secteur touristique national.
Le ministre a affirmé que « l’objectif de cet évènement est de promouvoir les destinations touristiques nationales pour placer l’Algérie dans la carte touristique internationale et partant renforcer sa position », rapporte l’agence de presse algérienne APS.
Dans son discours, Mokhtar Didouche a souligné que l’Algérie dispose d’un potentiel naturel remarquable pour diversifier son économie au-delà du secteur des hydrocarbures et ainsi stimuler son produit intérieur brut.
Le ministre a présenté les axes principaux de la stratégie de développement du tourisme saharien. Cette stratégie inclut l’amélioration des infrastructures d’hébergement, l’élévation de la qualité des services, la diversification des offres touristiques, la valorisation de la culture locale tout en préservant le patrimoine et la biodiversité, ainsi que la formation et l’intégration de la main-d’œuvre locale.
Un accent particulier est également mis sur la coopération internationale et les partenariats avec des acteurs professionnels étrangers pour dynamiser le secteur.
Visa électronique et plus de liaisons avec les capitales européennes pour faciliter les visites dans le désert d’Algérie
Dans ce cadre, Didouche a souligné les progrès réalisés, en mentionnant notamment l’instauration du visa à l’arrivée et l’ouverture d’une liaison directe entre Paris et Djanet, facilitant ainsi l’accès au cœur du Sahara algérien.
« Nous avons fait de grands progrès dans la concrétisation de cette stratégie, en instaurant le visa à l’arrivée approuvé par le Président de la République, en plus d’ouvrir une ligne directe de Paris vers l’Etat de Djanet », a déclaré Mokhtar Didouche.
Enfin, le ministre a précisé que ses services travaillent actuellement avec différents secteurs pour mettre en place un visa électronique (e-Visa) et augmenter le nombre de vols en provenance des capitales européennes, en plus d’accroître le nombre d’établissements d’hébergement touristique, pour améliorer l’accueil des touristes internationaux souhaitant visiter le désert algérien.
Ce dispositif vise à transformer l’Algérie en une destination prisée pour le tourisme saharien, un segment qui représente un potentiel économique fort pour le pays et une opportunité de rayonnement international.
16 000 touristes internationaux ont visité le Sahara algérien en 2024
En 2024, le Sahara algérien a enregistré une affluence notable avec plus de 16 000 touristes étrangers, selon Nabil Mellouk, directeur central au ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Cette augmentation significative résulte notamment des initiatives gouvernementales visant à simplifier l’accès à cette région emblématique.
L’introduction du visa délivré à l’arrivée, spécifiquement pour les visiteurs du Sud algérien, a joué un rôle déterminant en facilitant les formalités d’entrée et en stimulant l’intérêt international pour le Sahara.
Parallèlement, le lancement par Air Algérie d’une liaison aérienne hebdomadaire entre Paris et Djanet a considérablement amélioré la connectivité, rendant le Sahara plus accessible aux voyageurs européens.
Le 27 octobre dernier, la compagnie aérienne nationale algérienne a repris ses vols entre Paris Charles-De-Gaulle et l’aéroport Cheikh Amoud Ben Mokhtar de Djanet pour la saison du tourisme saharien 2024-2025
Cette combinaison de mesures a non seulement dynamisé le secteur touristique local, mais a également contribué à la création d’opportunités économiques pour les communautés sahariennes, renforçant ainsi le développement durable de la région.
C’est un serpent de mer cette histoire de visa électronique… Ils n’annoncent jamais de date… Ce n’est pourtant pas si compliqué à mettre en place, même la Syrie l’a fait… Désespérant…