L’Afrique du Sud lancera en septembre 2025 sa nouvelle autorisation de voyage électronique « ETA » (Electronic Travel Authorisation), destinée aux touristes de courte durée. Ce système, basé sur l’intelligence artificielle, ambitionne de supprimer files d’attente, fraude et lourdeurs administratives aux frontières.
Annoncée en septembre dernier, l’autorisation de voyage électronique (ETA) pour l’Afrique du Sud entre désormais dans sa phase de concrétisation. Présentée cette semaine au président Cyril Ramaphosa par le ministre de l’Intérieur Leon Schreiber, l’ETA deviendra réalité dès septembre 2025 pour les touristes soumis à l’obligation de visa et séjournant moins de 90 jours dans le pays.
L’ETA en Afrique du Sud, une promesse présidentielle qui prend forme
Lors de son discours sur l’état de la Nation (SONA) en février dernier, le président Cyril Ramaphosa avait annoncé la digitalisation des processus d’immigration en Afrique du Sud. « Cette année, nous lancerons un système d’autorisation de voyage électronique pour permettre un processus de demande de visa sécurisé et entièrement numérique », avait alors déclaré le chef de l’État sud-africain.
Quelques mois plus tard, le ministre de l’Intérieur, Leon Schreiber, a présenté au président ce nouveau système ETA.
« J’ai eu l’honneur de présenter hier au président Cyril Ramaphosa l’avenir numérique de notre système d’immigration. Lors du discours sur l’état de la nation en février, le président a annoncé que le ministère de l’Intérieur allait mettre en place un système d’autorisation électronique de voyage (ETA) afin de numériser les procédures de visa et d’entrée/sortie aux points d’entrée », a déclaré ce 12 juin Leon Schreiber.
Un système ETA « basé sur l’IA, afin d’éliminer la fraude et l’inefficacité – pour toujours »
L’ETA, qui s’appuie sur les dernières technologies d’intelligence artificielle, permettra dans un premier temps d’effectuer les demandes de visa touristique de moins de 90 jours. Le système sera déployé dès la fin septembre dans les principaux aéroports internationaux d’Afrique du Sud.
Leon Schreiber s’est déclaré « ravi d’annoncer que, d’ici la fin du mois de septembre, l’ETA sera mise en service pour les demandes de visa touristique de moins de 90 jours et sera déployée par la BMA dans les principaux aéroports internationaux ».
« Au fil du temps, nous étendrons l’ETA afin que tous les types de demandes de visa soient traités uniquement par ce système basé sur l’IA, afin d’éliminer la fraude et l’inefficacité – pour toujours », a expliqué le ministre sud-africain de l’Intérieur.
Un visa pour l’Afrique du Sud en quelques secondes depuis un smartphone, mais quid du système e-Visa existant ?
« Ce n’est pas une maquette. Il s’agit d’un véritable visa ETA, enregistré dans le portefeuille de mon smartphone, à côté de mes cartes bancaires et de mes billets d’avion », se réjouit le ministre en montrant son propre visa électronique ETA généré via le nouveau système.
« Il a été délivré en ligne en quelques secondes par notre nouveau système d’autorisation électronique de voyage (ETA), qui repose sur une technologie de pointe permettant d’éliminer la fraude et les files d’attente pour les visas touristiques. Mise en service en septembre 2025 », précise Leon Schreiber.
Ce nouveau dispositif soulève néanmoins des interrogations sur l’avenir du portail e-Visa ehome.dha.gov.za, actuellement utilisé par les visiteurs de plus d’une trentaine de pays pour demander un visa électronique pour l’Afrique du Sud…
Le ministère ne s’est pas encore exprimé sur une éventuelle fusion ou suppression de cette plateforme. Cette coexistence pourrait nécessiter une clarification afin d’éviter une complexité inutile pour les voyageurs, notamment ceux provenant de pays déjà éligibles au système de visa électronique en place depuis 2019.
Une vision ambitieuse pour l’avenir de l’immigration en Afrique du Sud
À terme, le système ETA devrait devenir la seule porte d’entrée pour tous les types de visas en Afrique du Sud. Cette stratégie s’inscrit dans une vision plus large de transformation numérique des services publics, portée par le ministère de l’Intérieur.
« Grâce à notre vision de la transformation numérique, le ministère de l’Intérieur est en train de révolutionner la prestation de services grâce à la technologie, afin de renforcer la sécurité nationale et l’efficacité pour faire croître notre économie. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas mis en place des systèmes de classe mondiale qui garantissent la dignité de tous ! », a déclaré Leon Schreiber.