Mise à jour 13/11 à 14h00 : le portail est de nouveau accessible.
Le portail officiel de demande de visa électronique pour l’Égypte visa2egypt.gov.eg connaît depuis plusieurs jours des dysfonctionnement majeurs, empêchant toute soumission de dossier et laissant en suspens les demandes de visas déjà enregistrées.
Depuis près d’une semaine, les voyageurs pouvaient, souvent difficilement, accéder à l’interface du site de demande d’e-Visa pour l’Égypte, mais toute tentative de soumission d’une demande se soldait par un même message : « Egypt e-Visa Portal a rencontré un problème. Veuillez réessayer ultérieurement ». Ce blocage systématique empêchait la finalisation des formulaires et paiement en ligne, confirmant un dysfonctionnement interne du portail, déjà coutumier de lenteurs et de difficultés d’accès.
Mais depuis quelques heures, la situation s’est aggravée : le site ne renvoie plus qu’un message « 404 – Not Found », signe d’une indisponibilité totale ou d’une rupture d’accès serveur.
Aucune communication officielle n’a pour l’instant précisé la nature de la panne ni indiqué un délai de résolution…
Panne du portail e-Visa : comment obtenir son visa pour l’Égypte ?
Durant l’indisponibilité du portail e-Visa, la solution la plus immédiate pour les nombreux voyageurs éligibles reste le visa à l’arrivée, délivré dans les aéroports internationaux égyptiens.
Ce dispositif, largement utilisé avant la généralisation des demandes en ligne, demeure pleinement opérationnel. À l’arrivée, les voyageurs doivent simplement présenter un passeport (ou une carte nationale d’identité pour certaines nationalités) valide au moins six mois après la date d’entrée et s’acquitter des 25 USD de frais, généralement en espèces. Le visa, valable 30 jours, est délivré en quelques instants aux guichets dédiés situés avant le contrôle des passeports.
Bien qu’il puisse entraîner une courte attente aux heures d’affluence, ce mode d’obtention offre une réelle continuité de service pendant l’interruption du portail de visa électronique.
Pour les personnes souhaitant sécuriser leur visa avant le départ, ou pour celles qui ne sont pas éligibles au visa à l’arrivée, il est également possible de se tourner vers une ambassade ou un consulat d’Égypte. Les missions diplomatiques peuvent, selon les pays, proposer la délivrance d’un visa classique ou indiquer des démarches alternatives adaptées à la situation actuelle. Cette option peut s’avérer particulièrement utile pour les voyageurs ayant des contraintes spécifiques : voyages professionnels, séjours longs, entrées multiples, ou simplement une volonté de disposer du visa avant d’embarquer.
VisasNews recommande, tant que la panne persiste, de vérifier en amont les conditions propres à sa nationalité, de contacter une ambassade ou un consulat égyptien, ainsi que sa compagnie aérienne si nécessaire, et de prévoir un temps d’attente supplémentaire à l’arrivée en Égypte.
Un secteur touristique en pleine accélération
Cette panne du système e-Visa intervient alors même que le tourisme égyptien connaît un momentum exceptionnel.
Selon le Centre d’information et d’aide à la décision du Cabinet (IDSC), les projections de Fitch Solutions anticipent une progression continue du nombre de visiteurs, avec 17,76 millions de touristes attendus en 2025 et 18,56 millions en 2026, avant d’atteindre plus de 20,6 millions d’ici 2029. Une dynamique portée, entre autres, par l’ouverture récente du Grand Musée égyptien, devenu l’un des nouveaux emblèmes culturels du pays.
Les performances enregistrées ces derniers mois confirment cette trajectoire ascendante : l’exercice 2023/2024 a attiré 14,9 millions de visiteurs, un niveau en hausse de 7,2 %, tandis que le nombre de nuitées a augmenté pour atteindre 154 millions. Les recettes touristiques ont, elles aussi, fortement progressé, dépassant 14,4 milliards de dollars, avant d’atteindre déjà 12,5 milliards sur les neuf premiers mois de l’exercice 2024/2025.
Au-delà des chiffres, c’est l’ensemble de l’économie égyptienne qui bénéficie de cette dynamique : le tourisme contribue désormais à 3,7 % du PIB, contre 2,4 % seulement deux ans plus tôt. Sur la scène internationale, l’Égypte renforce également son attractivité en intégrant pour la première fois le top 25 mondial des destinations les plus prisées, tout en conservant son statut de première destination touristique africaine.
