L’Irak travaille sur un projet de délivrance de visa électronique (e-Visa) pour faciliter les voyages ainsi que les activités de ses ambassades.
Ces dernières années, nombreuses sont les destinations qui numérisent ou envisagent de digitaliser leurs procédures visas en introduisant un visa électronique (e-Visa).
Gain de temps pour les voyageurs et bénéfices sécuritaires pour les gouvernements, les avantages de l’e-Visa sont multiples.
Récemment, l’Union européenne, l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo, la Libye ou encore Israël ont annoncé leur intention de prochainement lancer un e-Visa, rejoignant ainsi des destinations majeures comme, entre autres, l’Inde, la Thaïlande, l’Indonésie, le Kenya, la Tanzanie,…
Ce mois-ci, un nouveau pays a révélé travailler sur la mise en œuvre d’un visa électronique: l’Irak.
Le ministère de l’Intérieur annonce des « travaux sur le projet de visa électronique » en Irak
Le 8 novembre dernier, le ministre irakien de l’Intérieur, M. Abdul Amir Al-Shammari, a participé à la septième conférence des ambassadeurs où des discussions ont eu lieu sur la stratégie de travail conjointe entre les ministères de l’Intérieur et Affaires étrangères.
Lors de ces échanges, Al-Shammari a affirmé que son ministère cherchait toujours à fournir les meilleurs services à la communauté irakienne, mais aussi à ses ambassades à travers le monde.
« Le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Intérieur se coordonnent pour notamment ouvrir de nouveaux sites pour la délivrance de la carte nationale d’identité et du passeport électronique dans un certain nombre des pays du monde, en plus de travailler sur le projet de visa d’entrée électronique (e-Visa), qui résoudra de nombreux obstacles auxquels se heurtent les missions irakiennes à l’étranger », a déclaré le ministre irakien de l’Intérieur selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L’Irak proposait déjà un visa électronique pour quelques nationalités
Pour voyager en Irak, l’obtention d’un visa est nécessaire.
Depuis 2021, les voyageurs européens, britanniques, canadiens, américains ou encore australiens peuvent obtenir un visa touristique ou à d’affaires à l’arrivée dans le pays. Délivré aux points de contrôle aériens, terrestres ou maritimes du pays, le prix de ce visa à l’arrivée en Irak s’élève à 75 US$.
Le gouvernement irakien avait lancé un premier portail de délivrance de visa en ligne où les citoyens allemands, égyptiens et turcs pouvaient réclamer un e-Visa. Le site en question, initialement accessible sur l’adresse evisa.gov.iq, n’est dorénavant plus ouvert… Ce dernier pourrait donc bientôt rouvrir ses portes.
En février dernier, la région autonome du Kurdistan, située au nord-est de l’Irak, a mis en place son propre service e-Visa, que les ressortissants des 47 pays suivants peuvent utiliser pour obtenir un visa électronique:
- Albanie, Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Chypre, Corée du Sud, Croatie, Danemark, Emirats Arabes Unis, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Koweit, Lettonie, Liban, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Qatar, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Vatican.
Voyager en Irak reste « formellement déconseillé » selon le Quai d’Orsay
Malgré un récent mini-boom touristique, les gouvernements de nombreux pays dissuadent leurs citoyens de se rendre en Irak, ainsi qu’au Kurdistan irakien.
« En raison de la situation sécuritaire, l’ensemble du territoire irakien, Kurdistan compris, est formellement déconseillé (rouge sur la carte des conseils aux voyageurs) », explique la diplomatie française.
Le Quai d’Orsay ajoute que, pour les ressortissants français actuellement présents en Irak, il est fortement recommandé de limiter les déplacements et de rester en lieux sûrs, compte tenu du risque élevé d’enlèvement et d’attentat notamment. Il convient d’éviter tout rassemblement. De façon générale, il est recommandé de faire preuve de la plus grande prudence et vigilance, en particulier à l’occasion des déplacements, et dans les lieux fréquentés par les communautés expatriées.
