Ce 24 octobre, le Département des affaires consulaires, relevant du ministère des Affaires étrangères du Royaume de Thaïlande, a publié un communiqué annonçant la récente tenue d’une réunion concernant l’exemption de visa de 60 jours, présidée par le ministre du Tourisme et des Sports, M. Atthakorn Sirilatthayakorn.
L’objectif affiché de cette réunion était de « discuter de l’impact des mesures d’exemption de visa », accordée aux ressortissants de 93 pays pour des séjours en Thaïlande allant jusqu’à 60 jours, que ce soit pour le tourisme, les affaires ou certaines activités temporaires.
Le ministère du Tourisme et des Sports a publié une déclaration similaire, précisant que cette réunion visait à « trouver un équilibre entre la promotion du tourisme et l’application des réglementations en matière d’immigration afin de garantir que la Thaïlande reste une destination attractive ».
Selon ce dernier, plusieurs agences gouvernementales participent désormais à la réflexion, dont le ministère de l’Intérieur, la Police de l’immigration et le Conseil de sécurité nationale.
Des signaux de prudence depuis plusieurs mois
Mise en place en juillet 2024, la mesure d’exemption de visa de 60 jours est issue d’un ensemble de réformes visant à relancer le tourisme : le gouvernement avait simultanément étendu la liste des pays éligibles à 93 nationalités et prolongé la durée du séjour sans visa de 30 à 60 jours.
Cette flexibilité a contribué à la reprise post-pandémie du secteur touristique, l’un des piliers de l’économie thaïlandaise. Mais elle a également soulevé des interrogations sur les risques d’abus et sur la présence prolongée de visiteurs exerçant des activités non conformes à leur statut.
Dès la fin de l’été 2024, plusieurs responsables thaïlandais avaient abordé la possibilité d’un retour à la limite initiale de 30 jours, évoquant des ajustements nécessaires pour éviter les détournements du régime.
Le gouvernement avait alors expliqué que la politique actuelle en matière de visa faisait l’objet d’une révision semestrielle, prévue dès son lancement, en concertation avec les ministères concernés et les agences compétentes.
Les récents communiqués s’inscrivent dans la continuité de ce processus régulier d’examen, tout en confirmant que la mesure de dispense de visa de 60 jours figure désormais parmi les dispositifs évalués de manière prioritaire.
Le ministère du Tourisme et des Sports précise que cette réévaluation vise à « contrôler les activités commerciales illégales, tout en garantissant aux touristes suffisamment de temps pour explorer et profiter de leur voyage », et qu’elle doit « contribuer de manière importante à renforcer la confiance des touristes ».
Une possible réduction de la durée de séjour pour les « voyageurs de retour » ?
Selon le communiqué du ministère du Tourisme et des Sports, les voyageurs revenant en Thaïlande dans le cadre du régime d’exemption de visa figurent parmi les groupes concernés par la révision actuelle.
« Le point urgent à l’ordre du jour est d’examiner l’impact de la mesure d’exemption de visa (qui permet aux étrangers entrant dans le pays pour le tourisme de séjourner en Thaïlande pour une durée maximale de 60 jours) afin d’ajuster la durée de séjour autorisée pour ceux qui entrent à nouveau dans le pays », indique le ministère.
Le Département des affaires consulaires précise que les conclusions de la réunion seront soumises à un futur Comité de la politique des visas, chargé d’évaluer les propositions avant toute recommandation au gouvernement.
Pour l’heure, aucune mesure n’a donc encore été décidée, une évaluation est en cours et toute évolution nécessitera un aval gouvernemental et une communication officielle préalable. Les touristes éligibles peuvent toujours entrer en Thaïlande sans visa et y séjourner jusqu’à 60 jours par entrée, prolongeables de 30 jours sur place. Pour d’autres buts de séjour, ou pour les voyageurs non éligibles à une dispense de visa, l’obtention d’un visa électronique (e-Visa) est nécessaire, et la TDAC reste obligatoire pour tous les visiteurs.
