À quelques mois de la mise en application complète du programme d’autorisation électronique de voyage (ETA), prévue le 25 février 2026, les autorités britanniques dressent un nouveau bilan chiffré de ce nouvel outil migratoire.
Entre octobre 2023, date de son lancement progressif, et septembre 2025, 19,6 millions d’ETA ont été délivrées. Ces autorisations concernent les voyageurs non britanniques qui n’ont pas besoin de visa pour des séjours de courte durée et ne disposent pas d’un statut d’immigrant au Royaume-Uni.
Sur la seule année complète se terminant en septembre 2025, le pays a enregistré 135,9 millions d’entrées, dont 56 % de ressortissants britanniques. Parmi les voyageurs étrangers, la majorité étaient des visiteurs de courte durée, tandis que les entrées pour raisons professionnelles, familiales, universitaires ou humanitaires représentaient une part plus restreinte.
Parallèlement au système ETA, 2,2 millions de visas de visiteur et 19 707 visas de transit ont été délivrés, ainsi que 838 908 visas pour des motifs autres que le tourisme.
ETA Royaume-Uni : les États-Unis en tête, suivis des grands pays européens
Les données dévoilées aujourd’hui par Londres montrent une forte concentration des ETA accordées à quelques nationalités.
Les États-Unis arrivent largement en tête, avec plus de 4,6 millions d’ETA approuvées depuis 2023. Les ressortissants américains avaient en effet accès au dispositif dès novembre 2024, avant l’ouverture progressive à l’ensemble des pays exemptés de visa.
Complétant le podium, l’Allemagne (près de 2 millions) et la France (1,4 million) figurent parmi les principaux pays éligibles depuis avril 2025, date à laquelle le programme a été étendu à tous les ressortissants européens non soumis à visa.
Au total, les citoyens de l’Union européenne, de l’Espace économique européen et de la Suisse représentent 53 % de toutes les ETA délivrées, confirmant l’importance du tourisme et des voyages d’affaires entre le continent et le Royaume-Uni.
Top 20 des pays ayant reçu le plus d’ETA
La hiérarchie des nationalités ayant obtenu le plus d’ETA entre 2023 et 2025 évolue peu par rapport aux statistiques publiées en août 2025.
Le Top 10 reste quasiment inchangé, dominé par les États-Unis et les grands pays européens, illustrant la stabilité des flux touristiques et professionnels vers le Royaume-Uni depuis l’introduction du programme ETA.
| Rang | Pays | Nombre d’ETA approuvées |
|---|---|---|
| 1 | États-Unis | 4 646 769 |
| 2 | Allemagne | 1 963 840 |
| 3 | France | 1 422 001 |
| 4 | Italie | 1 112 862 |
| 5 | Espagne | 939 042 |
| 6 | Pays-Bas | 841 105 |
| 7 | Canada | 786 272 |
| 8 | Australie | 627 314 |
| 9 | Pologne | 614 389 |
| 10 | Arabie saoudite | 483 598 |
| 11 | Belgique | 372 066 |
| 12 | Suède | 343 911 |
| 13 | Brésil | 336 896 |
| 14 | Suisse | 329 184 |
| 15 | Norvège | 304 563 |
| 16 | Roumanie | 285 850 |
| 17 | Japon | 244 419 |
| 18 | Danemark | 231 892 |
| 19 | Mexique | 226 469 |
| 20 | Autriche | 214 852 |
Une montée en puissance avant la généralisation en 2026
Pour le gouvernement britannique, l’ETA doit permettre à la fois de moderniser les contrôles aux frontières, d’améliorer la gestion des flux et d’accroître la visibilité sur les profils des voyageurs avant leur arrivée.
Le système, similaire aux dispositifs déjà en place au Canada ou aux États-Unis, deviendra obligatoire pour l’ensemble des visiteurs non soumis à visa à partir de février 2026.
D’ici là, les autorités poursuivent l’ajustement technique et administratif du programme, considéré comme un pilier de la stratégie britannique visant à renforcer la sécurité frontalière tout en facilitant les déplacements de courte durée. Les prochains mois devraient fournir une meilleure indication de la manière dont ce nouvel outil s’intégrera durablement dans l’écosystème migratoire du pays.







