Assailli depuis son ouverture hier aux voyageurs européens, le système ETA du Royaume-Uni a fait face à quelques difficultés techniques… Pour éviter un blocage complet, les autorités ont instauré une file d’attente numérique, ralentissant l’accès mais assurant une gestion fluide des demandes.
Depuis son ouverture hier aux citoyens européens, le système d’autorisation de voyage électronique (ETA) du Royaume-Uni connaît un afflux massif de demandes.
Face à cette ruée, les autorités ont dû instaurer une file d’attente numérique afin de gérer la surcharge du portail et d’éviter des blocages généralisés.
La plateforme ETA prise d’assaut dès son lancement
L’ETA, un dispositif introduit par le Royaume-Uni pour encadrer l’entrée des voyageurs exemptés de visa, est désormais accessible aux citoyens européens. Cependant, l’engouement pour ce nouveau système a largement dépassé les attentes des autorités. En seulement 24 heures, des dizaines de milliers de demandes ont été soumises, provoquant des ralentissements sur le site officiel et l’application mobile dédiée.
Afin d’éviter des pannes et des interruptions, le gouvernement britannique a mis en place une file d’attente numérique. Ce mécanisme permet de réguler le flux de connexions en plaçant les visiteurs dans une file virtuelle lorsque le nombre d’utilisateurs simultanés dépasse une certaine limite.
Comment fonctionne cette file d’attente numérique ?
Lorsque les visiteurs tentent d’accéder au portail ETA en période de forte affluence, ils sont redirigés vers une page indiquant le temps estimé avant d’atteindre le formulaire de demande. Ce délai d’attente peut atteindre jusqu’à 25 minutes.
Le message affiché précise :
Ce service est très sollicité en ce moment. Vous êtes dans la file d’attente. Lorsque vous aurez atteint la tête de la file d’attente, vous disposerez de 25 minutes pour commencer votre demande. Si vous fermez cette fenêtre, vous perdrez votre place dans la file d’attente.
Une mesure partie pour durer ?
Cette file d’attente numérique, bien que censée être temporaire, pourrait rester en place si la demande continue d’exploser dans les jours à venir. L’ETA étant désormais obligatoire pour les voyageurs européens qui se rendent au Royaume-Uni à compter du 2 avril 2025, il est probable que le volume des demandes reste élevé à court terme.
« Cette expansion fait suite au déploiement réussi des ETAs à tous les ressortissants non européens éligibles l’année dernière, y compris les visiteurs des États-Unis, du Canada et de l’Australie qui ont désormais besoin d’une ETA pour voyager. Près de 1,1 million de visiteurs ont déjà reçu une ETA et bénéficieront à l’avenir d’un voyage plus fluide et plus facile au Royaume-Uni pour des séjours de courte durée », expliquent le ministère britannique de l’Intérieur.
Les autorités conseillent aux demandeurs d’anticiper leur voyage et de soumettre leur demande plusieurs semaines à l’avance afin d’éviter tout désagréments.
L’autorisation de voyage électronique (ETA) en bref
L’ETA (Electronic Travel Authorisation) est un nouveau dispositif mis en place par le Royaume-Uni pour les voyageurs exemptés de visa, dont les citoyens européens. Il permet d’entrer sur le territoire britannique pour des séjours de courte durée.
📌 Prix : 10 £ (environ 13 €, frais bancaires inclus), avec une possible augmentation à 16 £ prochainement.
📌 Délai de traitement : généralement en quelques minutes mais pouvant atteindre jusqu’à 72 heures.
📌 Validité : 2 ans ou jusqu’à l’expiration du passeport utilisé pour la demande.
📌 Durée de séjour autorisée : jusqu’à 6 mois pour le tourisme, les affaires ou les études de courte durée.
📌 Procédure : la demande se fait en ligne via le site officiel ou l’application mobile « UK ETA ». Le voyageur doit fournir une copie de son passeport, une photo d’identité quelques informations personnelles et régler les frais.
📌 Exceptions : Les citoyens irlandais, les personnes disposant d’un visa ou d’un statut de résident britannique (settled/pre-settled) ainsi que les groupes scolaires français n’ont pas besoin d’ETA.
