Le Japon a officiellement adopté le nom « JESTA » (Japan Electronic System for Travel Authorization) pour son futur système d’autorisation de voyage électronique, destiné aux ressortissants des pays exemptés de visa. Inspiré du modèle américain « ESTA », ce dispositif sera lancé d’ici 2028.
Lors d’une conférence de presse le 23 mai dernier, le ministre japonais de la Justice, Keisuke Suzuki, a annoncé plusieurs mesures structurantes visant à renforcer le contrôle de l’immigration au Japon. Parmi elles figurent notamment la confirmation de la création d’un système d’autorisation de voyage électronique baptisé « JESTA ».
JESTA : un nouveau filtre numérique pour entrer au Japon
Le ministre a officialisé la dénomination « JESTA » (Japan Electronic System for Travel Authorization) pour le futur système de contrôle préalable des voyageurs exemptés de visa. Jusqu’à présent qualifié de « version japonaise de l’ESTA », ce dispositif s’inspire de l’expérience américaine avec son système électronique d’autorisation de voyage lancé en 2009.
« Nous avons décidé d’une abréviation officielle pour le système d’autorisation de voyage électronique. En nous référant à des exemples d’autres pays, nous avions précédemment appelé le système « ESTA japonais », mais nous avons maintenant opté pour l’abréviation anglaise « JESTA » », à déclaré Keisuke Suzuki.
« À l’avenir, à mesure que nous publierons le lancement de ce système, nous nous efforcerons de sensibiliser les ressortissants étrangers qui souhaitent entrer au Japon à son existence, en utilisant l’abréviation JESTA », ajoute le ministre.
JESTA devrait être lancé d’ici la fin l’exercice fiscal 2028
Concernant le calendrier de déploiement du système JESTA, et comme VisasNews le révélait il y a quelques semaines, le ministre de la Justice a confirmé être « déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’introduction de JESTA d’ici la fin de l’année fiscale 2028 ». L’introduction du système d’autorisation de voyage électronique au Japon était initialement prévu pour 2030.
« L’importance de JESTA réside dans le fait qu’elle contribuera à mettre en place des contrôles plus stricts de l’immigration et de la résidence; et à accélérer les vérifications en matière d’immigration. Avec l’augmentation du nombre de visiteurs au Japon, l’accélération des contrôles d’immigration est une tâche urgente », précise Keisuke Suzuki.
Le ministre Keisuke Suzuki a également reconnu une montée des inquiétudes dans la société japonaise face aux défis migratoires actuels et la nécessité de réagir. « Nous sommes conscients que dans la gestion de l’immigration et de la résidence, divers problèmes tels que les séjours illégaux ont été signalés, et que l’anxiété de la population japonaise augmente aujourd’hui. Afin de répondre à cette situation, nous allons renforcer le système de contrôle de l’immigration et, fondamentalement, l’introduction de JESTA pour les pays exemptés de visa contribuera également au renforcement du contrôle de l’immigration », a expliqué le ministre.
71 pays concernés par le système JESTA pour voyager au Japon
En 2024, le Japon a enregistré un nombre record de 36,9 millions de visiteurs étrangers, surpassant ainsi le précédent record de 31,9 millions établi en 2019. Cette hausse significative est attribuée à des facteurs tels que la faiblesse du yen et la levée des restrictions sanitaires, rendant la destination plus accessible et attrayante pour les voyageurs internationaux.
Cette affluence accrue a mis en évidence la nécessité pour le gouvernement japonais de renforcer les mesures de contrôle aux frontières, notamment par l’introduction du système JESTA.
JESTA concernera les ressortissants de pays bénéficiant d’une exemption de visa. Ils devront, avant leur départ pour le Japon, obtenir une autorisation électronique afin de permettre aux autorités japonaises d’examiner leur situation à l’avance.
Les citoyens des 71 pays et territoires suivants devront ainsi demander une autorisation de voyage électronique via le système JESTA pour se rendre au Japon:
- Allemagne, Andorre, Argentine, Australie, Autriche, Bahamas, Barbade, Belgique, Brésil, Brunei, Bulgarie, Canada, Chili, Chypre, Corée du Sud, Costa Rica, Croatie, Danemark, Émirats arabes unis, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Honduras, Hong Kong, Hongrie, Indonésie, Irlande, Islande, Israël, Italie, Lesotho, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macao, Macédoine du Nord, Malaisie, Malte, Maurice, Mexique, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Panama, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Qatar, République dominicaine, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Saint Marin, Salvador, Serbie, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Suriname, Taïwan, Thaïlande, Tunisie, Turquie et Uruguay.
C’est une très bonne chose que de pouvoir gérer le flux migratoire. Le Japon est un merveilleux et très beau pays mais trop petit et beaucoup d’étranger ne respecte pas les principes et les règles de savoir vivre, il était donc nécessaire et urgent d’agir.