« Le ministère de l’Intérieur construit l’avenir », a lancé ce jeudi Leon Schreiber en dévoilant les premières images du futur portail d’autorisation de voyage électronique ETA pour les visiteurs en Afrique du Sud.
Après présentation du système ce matin au Tourism Business Council of South Africa (TBCSA), le ministre sud-africain de l’Intérieur a partagé, sur ses réseaux sociaux, quelques illustrations permettant de mieux comprendre comment fonctionnera la prochaine ETA du pays, et à quels types de voyageurs elle s’adresse.
L’autorisation électronique de voyage (ETA) se présente comme un sésame numérique destiné à moderniser l’entrée en Afrique du Sud.
Elle permet aux ressortissants de pays soumis à visa d’obtenir, en ligne, l’autorisation de voyager pour un séjour touristique ou pour d’autres motifs de court séjour, sans avoir à solliciter un visa classique.
Les voyageurs exemptés de visa peuvent aussi demander une ETA pour se rendre en Afrique du Sud

« Notre autorisation électronique de voyage numérise et automatise les visas grâce à l’apprentissage automatique, éliminant ainsi les inefficacités qui freinent le tourisme tout en renforçant la sécurité », explique Leon Schreiber sur X.
Annoncé pour être activé à la fin septembre, le système ETA devrait être officiellement lancé le mois prochain d’après le ministre. « Les tests d’acceptation des utilisateurs se terminent en septembre, mise en service pour les participants du G20 d’ici la mi-octobre ! », précise Leon Schreiber.
Le gouvernement sud-africain précise dans un communiqué que « la première phase se concentrera sur les délégués participant aux réunions du G20 provenant des quatre pays membres du G20 qui ont besoin d’un visa pour se rendre en Afrique du Sud, à savoir la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Mexique, et qui arrivent à l’aéroport international OR Tambo ou au Cap ».
Selon les autorités, la deuxième phase débutera après la conclusion de la réunion des dirigeants du G20 fin novembre, qui ouvrira les candidatures à tous les touristes des quatre mêmes pays. « Une fois le système stabilisé, l’ETA sera étendu pour devenir le point d’entrée unique pour les visas touristiques de tous les pays qui ont besoin d’un visa pour se rendre en Afrique du Sud », ajoute le gouvernement.
Enfin, les autorités sud-africaines indiquent qu’au cours des prochaines années, « l’ETA sera étendu à d’autres catégories de visas, avec une entrée et une sortie automatisées, basées sur la reconnaissance faciale, qui seront mises en place dans tous les points d’entrée ».
Outre les voyageurs soumis à l’obligation de visa, les voyageurs habituellement exemptés de visa pourront eux aussi demander une ETA, celle-ci ayant vocation à accélérer les contrôles et à fluidifier les passages aux frontières.
L’ETA est directement liée au passeport et reste valable pour plusieurs entrées durant sa période de validité. Toutefois, elle ne peut pas servir à prolonger indéfiniment un séjour, ni à exercer une activité professionnelle en Afrique du Sud.
Le dispositif s’adresse aux voyageurs titulaires d’un passeport ordinaire en cours de validité, à condition qu’ils atterrissent à l’un des deux principaux aéroports internationaux du pays : Johannesburg (O. R. Tambo) ou Le Cap.
Comment demander l’ETA pour voyager en Afrique du Sud ?

La plateforme officielle, dont l’adresse n’a pas encore été communiquée, détaille de manière simple et progressive les étapes nécessaires pour soumettre une demande d’ETA pour l’Afrique du Sud.
- S’enregistrer : créer un profil pour commencer le processus de demande
- Données biométriques : prendre une photo en direct de vous-même (selfie)
- Passeport : prendre une photo du passeport que vous utiliserez pour voyager en Afrique du Sud
- Formulaire de demande : répondre à quelques questions sur vous-même et sur votre voyage
- Soumettre : soumettre votre demande et attendre un résultat instantané
Ce processus, limité à cinq étapes très basiques, reflète une volonté de simplification maximale. L’accent est mis sur la rapidité, l’acceptation de la demande étant annoncée comme quasi instantanée une fois le dossier transmis en ligne.
L’ETA pour l’Afrique du Sud en détails
Leon Schreiber a publié un visuel de l’ETA (plus bas), qui met en lumière les informations clés figurant sur le document : identité complète du demandeur, références de la demande, détails du passeport et conditions précises de validité.
L’autorisation est accordée pour 90 jours maximum, avec une possibilité d’extension unique de 90 jours supplémentaires. En revanche, aucune transformation de ce visa en permis de travail ou d’études n’est permise, signe de son usage strictement touristique ou de court séjour.
La présence d’un QR code renforce l’aspect numérique et sécurisé du document, facilitant les vérifications rapides à l’arrivée.
Enfin, une mention spéciale attire l’attention des voyageurs sur la nécessité de remplir une déclaration douanière en ligne auprès du South African Revenue Service (SARS) avant le départ. Cette obligation s’ajoute au processus, confirmant l’approche globale de digitalisation adoptée par Pretoria.
Au-delà de la version PDF téléchargeable, le système permet également d’intégrer directement l’ETA dans des applications mobiles sécurisées telles que Google Wallet ou Apple Wallet. Cette fonctionnalité rapproche l’autorisation de voyage d’un véritable document numérique de poche, facilement accessible sur smartphone et toujours disponible lors du passage aux contrôles frontaliers.
