Dès le 1er avril 2025, les citoyens de plusieurs pays devront obtenir un visa à l’arrivée ou en ligne avant leur voyage en Namibie.
La Namibie s’apprête à mettre en place une nouvelle politique de visa qui entrera en vigueur à partir du 1er avril 2025. Cette réforme, officialisée en mai 2024, vise à restructurer les conditions d’entrée pour les voyageurs internationaux.
33 pays finalement concernés par l’exigence de visa en Namibie
Jusqu’à présent, les citoyens de nombreux pays bénéficiaient d’une exemption de visa pour entrer en Namibie. Cependant, à compter du 1er avril 2025, la Namibie introduira une nouvelle liste de pays dont les ressortissants devront obtenir un « visa on arrival », à l’entrée dans le pays ou en ligne avant le voyage.
Alors qu’initialement 31 pays étaient concernés par cette prochaine exigence de visa en Namibie, une récente circulaire du Ministère des Relations Internationales et de la Coopération confirme finalement l’application de cette mesure aux 33 États suivants:
- Allemagne
- Arménie
- Australie
- Autriche
- Azerbaïdjan
- Belgique
- Biélorussie
- Canada
- Danemark
- Espagne
- États-Unis
- Finlande
- France
- Irlande
- Islande
- Italie
- Japon
- Kazakhstan
- Kirghizistan
- Liechtenstein
- Luxembourg
- Moldavie
- Norvège
- Nouvelle-Zélande
- Ouzbékistan
- Pays-Bas
- Portugal
- Royaume-Uni
- Suède
- Suisse
- Tadjikistan
- Turkménistan
- Ukraine
10 points d’entrée en éligibles
Les voyageurs concernés devront s’acquitter de frais de visa à l’arrivée fixés à 1 600 dollars namibiens (environ 84 euros).
Le visa pourra être demandé, avant le départ, sur Internet ou auprès d’une ambassade, ou directement à l’arrivée en Namibie aux points d’entrée suivants:
- Aéroport international Hosea Kutako de Windhoek
- Aéroport international de Walvis Bay
- Poste frontière de l’île d’Impalila
- Poste frontière de Katima Mulilo (avec la Zambie)
- Poste frontière de Mohembo (avec le Botswana)
- Poste frontière de Ngoma (avec le Botswana)
- Poste frontière de Noordoewer (avec l’Afrique du Sud)
- Poste frontière d’Oranjemund (avec l’Afrique du Sud)
- Poste frontière d’Oshikango (avec l’Angola)
- Poste frontière de Trans-Kalahari (avec le Botswana)
Comment obtenir le visa pour la Namibie ?
Les ressortissants des pays concernés par cette mesure pourront donc demander leur visa à leur entrée en Namibie, auprès des ambassades et missions diplomatiques namibiennes ou en ligne avant le voyage. Cette dernière option pourrait être privilégiée par ceux qui souhaitent éviter d’éventuelles attentes aux postes d’entrée ou en ambassade.
En septembre 2023, la Namibie a lancé son système de visa électronique (e-Visa) pour les voyageurs déjà soumis à cette obligation.
Depuis quelques jours, le portail officiel du Ministère namibien de l’Intérieur, de l’Immigration et de la Sécurité (MHAISS) eservices.mhaiss.gov.na dispose d’un nouveau service en ligne nommé « Visa On Arrival » et qui sera prochainement fonctionnel.
Les touristes des 33 pays éligibles pourront donc demander, depuis le confort de leur domicile ou de leur bureau, un visa électronique qui, selon nos informations, sera valable 90 jours et à entrées multiples.
Pourquoi ce changement ?
La Namibie a justifié cette réforme par la nécessité d’harmoniser sa politique de visa avec celle des pays qui imposent des restrictions similaires aux citoyens namibiens. En d’autres termes, cette mesure répond à une logique de réciprocité. Elle vise également à assurer un meilleur contrôle des flux migratoires et à maximiser les revenus touristiques du pays.
Ce changement pourrait avoir des implications majeures sur le tourisme, un secteur clé pour l’économie namibienne. En effet, la Namibie est une destination prisée pour ses paysages spectaculaires, notamment le désert du Namib, le parc national d’Etosha et la côte des Squelettes. Cette nouvelle réglementation pourrait impacter le volume de voyageurs, en particulier ceux qui privilégiaient auparavant la simplicité d’une entrée sans visa.
L’introduction de cette nouvelle réglementation a suscité diverses réactions. D’un côté, certains experts estiment qu’elle pourrait compliquer l’accès au pays pour les touristes et, potentiellement, réduire les flux de voyageurs. De l’autre, le gouvernement namibien affirme que cette réforme ne freinera pas l’attrait du pays et qu’elle pourrait même contribuer à une gestion plus efficace du tourisme.