ETA, e-Visa : attention aux « faux sites », de nombreuses destinations sont concernés…

par VisasNews

Avec la généralisation des visas électroniques (e-Visa) et des autorisations de voyage en ligne (ETA, ESTA,…), les pièges se multiplient sur internet. Sites frauduleux, pages sponsorisées trompeuses, usurpation d’identité visuelle : les voyageurs sont de plus en plus nombreux à tomber dans le panneau. Voici comment faire la différence entre escroqueries en ligne et agences spécialisées réellement légitimes.

Depuis l’introduction progressive de l’ETA (Electronic Travel Authorisation) par le Royaume-Uni, les voyageurs sont de plus en plus exposés à des sites frauduleux se faisant passer pour des plateformes officielles.

Ce phénomène, loin d’être nouveau, touche également d’autres destinations qui ont mis en place des systèmes similaires d’autorisation de voyage ou de visa électronique : États-Unis (ESTA), Canada (AVE/eTA), Australie (eVisitor, ETA), Nouvelle-Zélande (NZeTA)… ou encore certains pays asiatiques ou africains adoptant l’e-Visa.

⚠️ Des « faux sites » ETA ou e-Visa qui imitent les plateformes officielles

Leur stratégie est bien rodée : usurper l’apparence des sites gouvernementaux, tromper l’internaute par des noms de domaine proches de ceux des administrations, et masquer leur caractère commercial.

De plus, nombre de ces sites trompeurs paient pour apparaître en tête des résultats Google via des annonces sponsorisées, ce qui renforce leur apparente légitimité. Le piège est d’autant plus efficace que la mention “Sponsorisé” ou “Annonce” est discrète, et que l’utilisateur pressé clique sur le premier lien sans méfiance.

Résultat : des milliers de voyageurs passent par ces sites en pensant faire leur demande sur une plateforme officielle, alors qu’ils mettent en réalité en péril :

  • leurs données personnelles (nom, numéro de passeport, adresse, etc.) ;
  • leurs coordonnées bancaires, récupérées pour des paiements abusifs ;
  • leurs chances d’obtenir un visa valide, certains de ces sites ne transmettant même pas les demandes ou le faisant de manière erronée.

✅ Les agences spécialisées : un service avec valeur ajoutée, mais payant

Il ne faut pas pour autant confondre ces sites frauduleux avec les agences d’accompagnement spécialisées, qui proposent un service payant d’assistance à la demande de visa ou d’autorisation de voyage.

Ces agences :

  • ne se présentent pas comme des sites officiels, mais comme des intermédiaires ;
  • offrent un support client réactif, une revue complète des dossiers avant soumission, des explications détaillées sur leurs services ;
  • peuvent être particulièrement utiles aux agences, entreprises et voyageurs peu familiers avec les démarches numériques ou ayant des contraintes spécifiques.

Les frais facturés par ces prestataires sont plus élevés que les frais gouvernementaux seuls, mais ils sont annoncés clairement, contrairement aux pratiques opaques des « faux sites ».

🌍 Des pays fréquemment ciblés

Voici quelques destinations souvent concernées par ce type de fraude :

  • États-Unis : le site officiel pour l’ESTA est https://esta.cbp.dhs.gov/, mais de nombreux sites prétendent offrir un ESTA « rapide » ou « officiel » avec des tarifs gonflés.
  • Canada : les demandes d’eTA/AVE se font sur https://www.canada.ca, pourtant de nombreux sites détournent les voyageurs.
  • Australie : l’ETA ou l’eVisitor doivent se faire via https://immi.homeaffairs.gov.au, mais là aussi, des plateformes privées peu transparentes fleurissent.
  • Royaume-Uni : la récente ETA est à réclamer sur le portail https://www.gov.uk.
  • Inde, Turquie, Kenya, Sri Lanka, Cambodge… : avec la généralisation des e-Visas, les pièges se multiplient dans toutes les régions du monde.

🛡️ Comment reconnaître un « faux site » e-Visa ou ETA ?

Quelques indices permettent d’éviter les pièges :

  • L’URL ne se termine pas par un domaine officiel (comme .gov, .gouv, .gc.ca, .gov.au, etc.).
  • Le site ne mentionne pas clairement qu’il s’agit d’un service payant et non officiel (regardez avec attention le pied de page).
  • Aucune politique de confidentialité sérieuse, ou mentions légales opaques.
  • Tarifs excessifs sans explication.
  • Utilisation abusive d’éléments graphiques institutionnels.
  • Présence en tête des résultats Google via des publicités payantes, souvent sans mention claire de leur caractère non officiel.

🧳 Recommandations pour les voyageurs

  1. Toujours vérifier l’URL via les sites officiels des ambassades, consulats ou ministères.
  2. Ne pas se fier uniquement aux premiers résultats sur Google, surtout s’il est indiqué “Sponsorisé” ou “Annonce”.
  3. Utiliser des guides, agences de voyages, forums, comparateurs, réseaux sociaux et avis fiables pour vérifier la réputation d’un site.
  4. En cas de doute, passer directement par le site officiel du gouvernement du pays visité.
  5. Si besoin d’assistance, choisir une agence spécialisée connue, bien notée, transparente sur ses prix et son rôle.

La montée en puissance des visas électroniques facilite les déplacements, mais ouvre aussi la porte aux abus. Entre « faux sites » et agences spécialisées, il est essentiel de faire la différence. Une bonne vigilance, y compris lors des recherches sur Google, permet d’éviter de tomber dans le piège et de voyager l’esprit tranquille.

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