C’est depuis la Maison-Blanche que Donald Trump, accompagné du président de la FIFA Gianni Infantino, a dévoilé hier le « FIFA PASS », un dispositif inédit destiné à faciliter l’accès aux entretiens de visa pour les supporters souhaitant assister à la Coupe du monde de football 2026.
Pour Washington, l’enjeu est clair : garantir qu’un maximum de fans internationaux puisse se rendre sur le sol américain dans des délais raisonnables, alors que les consulats connaissent encore des arriérés importants pour les demandes de visas touristiques.
À quelques mois du plus grand événement footballistique au monde, Gianni Infantino a exprimé sa grande satisfaction en annonçant le lancement du « FIFA PASS » (Priority Appointment Scheduling System), « un service qui offre à tous les supporters qui achètent un billet pour la Coupe du Monde de la FIFA sur FIFA.com/tickets et qui se rendent aux États-Unis la possibilité de prendre rendez-vous en priorité pour obtenir un visa ».
« Nous avons toujours dit que cette Coupe du Monde de la FIFA serait la plus grande et la plus inclusive de l’histoire, et le FIFA PASS en est un exemple très concret », a déclaré le président de la FIFA, ravi de l’« incroyable soutien » apporté par Donald J. Trump, le vice-président JD Vance, le secrétaire d’État américain Marco Rubio, la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem, le directeur exécutif Andrew Giuliani et le groupe de travail de la Maison-Blanche.
Réduire la pression sur les consulats américains
Les États-Unis, coorganisateurs de la compétition avec la Canada et le Mexique, accueilleront 78 des 104 rencontres du Mondial 2026, avec une affluence attendue de plusieurs millions de visiteurs. Un défi d’autant plus important que certains consulats américains, notamment en Afrique, en Amérique latine et en Asie, affichent traditionnellement des délais d’entretien pouvant dépasser plusieurs mois.
Le « FIFA PASS » ne garantit pas l’obtention du visa, mais permet à son détenteur, à condition d’avoir au préalable acheté un billet officiel via la plateforme FIFA, d’accéder à un calendrier de rendez-vous prioritaire.
Selon les premières estimations publiées par les autorités américaines, les délais d’attente pourraient ainsi être ramenés à environ 60 jours dans certaines régions, contre plusieurs centaines de jours auparavant.
Malgré l’enthousiasme entourant l’annonce, les autorités américaines ont tenu à rappeler un élément central : un billet de match ne constitue pas un visa.
« Votre billet n’est pas un visa ; il ne garantit pas l’admission aux États-Unis », a déclaré Marco Rubio, également présent à la Maison-Blanche ce lundi. « Nous allons procéder au même contrôle que pour n’importe qui d’autre. La seule différence ici est que nous les faisons passer devant dans la file d’attente ».
Ainsi, le processus reste inchangé : formulaire DS-160, paiement des frais, entretien en personne et vérifications de sécurité. Le « FIFA PASS » n’est donc qu’un accès prioritaire au rendez-vous, sans incidence sur la décision finale des autorités.
Visa, ESTA et limites du « FIFA PASS » : ce que devront faire les voyageurs
Pour entrer aux États-Unis pendant la Coupe du monde 2026 :
- Les ressortissants des pays membres du Programme d’Exemption de Visa (VWP), comme les États européens, devront demander une autorisation de voyage électronique ESTA, obligatoire même hors période de compétition.
- Les voyageurs non éligibles à l’ESTA devront demander un visa touristique (B1/B2).
- Le « FIFA PASS » offrira alors, pour tout détenteur de billet officiel, l’accès à un créneau prioritaire d’entretien dans un consulat américain.
- Le processus de vérification, les documents requis et la décision finale restent, en revanche, inchangés.
En somme, le « FIFA PASS » se veut un outil pour fluidifier l’accès au visa, pas un laissez-passer. Une « file rapide », mais pas une nouvelle voie d’entrée.







