Fin septembre dernier, l’administration américaine avait frappé fort : l’ESTA, indispensable pour entrer aux États-Unis dans le cadre du Programme d’Exemption de Visa (VWP), avait vu son prix passer de 21 $ à 40 $, sous l’effet de la nouvelle loi One Big Beautiful Bill Act (HR‑1).
Une augmentation salée, motivée par la refonte des financements du système et l’instauration de plusieurs composantes tarifaires fixes. Cette hausse marquait déjà un tournant pour les voyageurs, puisque le prix de l’autorisation électronique n’avait jamais connu une aussi forte hausse depuis son lancement en 2009.
Pour 2026, les autorités reviennent à un mécanisme beaucoup plus discret : l’ajustement annuel en fonction de l’inflation, prévu par la loi. Cette fois-ci, pas de véritable secousse sur le tarif, mais un petit arrondi symbolique, qui impactera tout de même des millions de voyageurs, notamment les supporters attendus pour la Coupe du monde 2026.
Le prix de l’ESTA augmentera en 2026, mais sans faire trembler les portefeuilles
Comme l’indique le U.S. Customs and Border Protection (CBP), rattaché au Department of Homeland Security (DHS), dans un avis officiel publié au Federal Register ce 19 novembre 2025, l’ESTA fera bientôt l’objet d’un infime ajustement tarifaire.
Dès le 1er janvier 2026, le prix de l’ESTA passera donc de 40 $ à… 40,27 $. Une augmentation microscopique (+0,27 $), due à l’évolution de l’indice des prix américains (CPI-U), en hausse de 2,70 % cette année.
Concrètement, seule l’une des trois composantes du tarif de l’ESTA est concernée :
- 17 $ pour le fonds de promotion touristique (inchangé)
- 13 $ pour la deuxième partie fixe du programme (inchangé)
- 10 $ → 10,27 $ pour les coûts de gestion du système ESTA (la seule partie indexée sur l’inflation)
Le calcul n’autorise aucun arrondi, d’où cette hausse millimétrée qui fait plus sourire que grincer des dents. En cas de refus d’autorisation, le voyageur devra d’ailleurs régler uniquement la partie « coût de gestion », désormais fixée à 10,27 $.
À quoi sert l’ESTA et qui peut en bénéficier ?
L’ESTA (Electronic System for Travel Authorization) est l’autorisation électronique qui permet aux ressortissants de certains pays de voyager aux États-Unis sans visa, pour des séjours de tourisme ou d’affaires n’excédant pas 90 jours.
La demande s’effectue en ligne, et, une fois accordée, l’autorisation est valable deux ans, ou jusqu’à l’expiration du passeport. L’objectif est de simplifier les déplacements tout en maintenant un niveau de contrôle préalable à l’entrée sur le territoire américain.
Voici la liste des 42 pays actuellement éligibles à l’ESTA dans le cadre du Visa Waiver Program :
| Allemagne | Grèce | Nouvelle-Zélande |
| Andorre | Hongrie | Pays-Bas |
| Australie | Irlande | Pologne |
| Autriche | Islande | Portugal |
| Belgique | Israël | Qatar |
| Brunei | Italie | République tchèque |
| Chili | Japon | Royaume-Uni |
| Corée du Sud | Lettonie | Saint-Marin |
| Croatie | Liechtenstein | Singapour |
| Danemark | Lituanie | Slovaquie |
| Espagne | Luxembourg | Slovénie |
| Estonie | Malte | Suède |
| Finlande | Monaco | Suisse |
| France | Norvège | Taïwan |







