Le 26 septembre, un violent incendie s’est déclaré dans le centre de données du National Information Resources Service (NIRS), situé à Daejeon, à 140 km de Séoul, la capitale de la Corée du Sud.
Le sinistre, vraisemblablement lié à une batterie lithium-ion qui aurait subi une défaillance et aurait entraîné un emballement thermique, a engendré l’arrêt brutal de 647 systèmes administratifs. Services fiscaux, bases scolaires, enregistrement immobilier, identification numérique : les conséquences se sont fait sentir dans l’ensemble de l’appareil d’État.
Si une partie des plateformes a pu être relancée rapidement, près d’une centaine de systèmes ont été gravement endommagés et pourraient nécessiter plusieurs semaines de réparation.
Le gouvernement a reconnu l’absence de dispositifs de sauvegarde redondants, suscitant des critiques sur la vulnérabilité de ses infrastructures numériques. Dans le même temps, les autorités ont relevé le niveau national d’alerte cyber, redoutant que des pirates n’exploitent les failles générées par cette panne massive.
L’e-Arrival Card de nouveau disponible en ligne
Parmi les services perturbés figurait l’e-Arrival Card, la carte d’arrivée numérique déployée en février 2025 pour simplifier les formalités d’entrée en Corée du Sud.
« L’incendie au sein du Korea Information Resources Service (KIRS) à Daejeon avait temporairement rendu impossible pour les demandeurs d’indiquer leur adresse prévue de séjour en Corée. En réponse, le ministère de la Justice a pris des mesures proactives afin de minimiser les désagréments. Les agents d’immigration aux guichets d’entrée ont vérifié et saisi manuellement l’adresse lorsque les demandeurs ne pouvaient pas la saisir eux-mêmes », explique le ministère sud-coréen de la Justice dans un communiqué publié hier.
Dans sa communication, le ministère confirme que le système e-Arrival Card est désormais de nouveau opérationnel : « À compter du 29 septembre 2025, les services de données d’adresses au KIRS ont été rétablis, et le système de l’e-Arrival Card est revenu à un fonctionnement normal ».
Une formalité appelée à devenir obligatoire en 2026
L’e-Arrival Card permet aux étrangers entrant sur le territoire pour un séjour de moins de 90 jours de remplir, avant leur arrivée, une déclaration électronique comprenant leurs informations de voyage et de séjour.
Ce formulaire ne peut être soumis sur le portail www.e-arrivalcard.go.kr qu’au maximum trois jours avant l’arrivée en Corée du Sud et devient caduc si le voyageur ne se présente pas dans les 72 heures.
Jusqu’à la fin de l’année 2025, les passagers ont encore le choix entre ce dispositif numérique et la traditionnelle carte papier, mais à partir de janvier 2026, l’e-Arrival Card devrait devenir la seule déclaration acceptée.
Il existe toutefois des exceptions : les titulaires d’une autorisation de voyage électronique (K-ETA) approuvée, ainsi que certaines catégories spécifiques comme les résidents permanents, en sont exemptés.
Comme en Indonésie, en Thaïlande ou plus récemment en Inde, l’objectif de la carte d’arrivée numérique reste de fluidifier les contrôles aux frontières et de renforcer la collecte sécurisée de données. Mais l’incendie du centre de données rappelle que cette modernisation, appelée à devenir incontournable, repose sur la fiabilité des infrastructures numériques du pays.