Présenté hier par le ministre sud-africain de l’Intérieur, Leon Schreiber, le futur système d’autorisation de voyage électronique (ETA) a été dévoilé au grand public, accompagné d’illustrations du portail en ligne.
Celles-ci révèlent que l’outil s’adressera non seulement aux voyageurs soumis à visa pour entrer en Afrique du Sud, mais également à ceux qui en sont exemptés, afin de leur faciliter l’entrée sur le territoire.
La première étape du déploiement de l’ETA interviendra entre septembre et octobre 2025. Dans un premier temps, seuls les délégués du G20 en provenance de Chine, d’Inde, d’Indonésie et du Mexique pourront utiliser l’ETA. Les demandes en ligne seront ouvertes à la mi-octobre, juste avant le sommet des dirigeants prévu en novembre.
Si la plateforme démontre sa stabilité, elle sera ensuite ouverte, dès 2026, au grand public de ces quatre pays, le gouvernement sud-africain expliquant aujourd’hui dans un communiqué que « la deuxième phase verra l’ETA étendue l’année prochaine au grand public de ces pays ». Les touristes chinois, indiens, indonésiens et mexicains pourront ainsi déposer et régler leur demande d’autorisation de voyage électronique avant leur départ, sans avoir recours aux démarches traditionnelles.
Les autorités prévoient un déploiement complet du système courant 2026, couvrant l’ensemble des marchés soumis à visa.
Après une mise en place limitée aux aéroports internationaux de Johannesburg (OR Tambo) et du Cap, l’ETA sera aussi progressivement étendu à d’autres points d’entrée, dont des aéroports secondaires et des postes-frontières terrestres.
Les autorités sud-africaines promettent une approbation accélérée des demandes d’ETA. « La première impression que l’on a de l’Afrique du Sud, c’est lorsqu’on fait une demande de visa. Cela ne peut pas être synonyme de files d’attente, d’inefficacité et d’impolitesse. Avec l’ETA, les résultats peuvent être obtenus en moins de 24 heures », a déclaré Leon Schreiber.
L’autorisation de voyage électronique sera délivrée pour une durée maximale de 90 jours. Les voyageurs pourront toutefois demander une extension unique de 90 jours supplémentaires, ce qui portera la durée totale de séjour autorisée à 180 jours. Les formalités précises, le prix ainsi que l’adresse officielle du portail n’ont toutefois pas encore été communiqués.
ETA Afrique du Sud : les voyageurs exemptés de visa aussi concernés, mais facultativement
Selon les données présentes dans les illustrations diffusées hier par le ministre Leon Schreiber, les voyageurs actuellement exemptés de visa, dont les citoyens européens, américains ou encore canadiens font partie, pourront également solliciter une ETA, mais de manière facultative.
« Les voyageurs exemptés de visa peuvent également demander une ETA qui facilitera les procédures à la frontière, améliorant ainsi l’expérience globale du voyage », annonce ainsi le futur portail ETA sur les images partagées par le ministre sud-africain de l’Intérieur.
Leon Schreiber a toutefois précisé qu’aucune obligation ne pèsera sur ces voyageurs, qui conserveront leurs conditions d’entrée actuelles.
« Cela ne signifie pas qu’ils [les voyageurs exemptés de visa – NDLR] devront le faire ou qu’un obstacle leur sera imposé, nous allons donc devoir réfléchir à la manière d’obtenir les données biométriques des voyageurs exemptés de visa », a précisé hier Leon Schreiber.
Le gouvernement devra cependant déterminer comment recueillir efficacement les données biométriques des passagers exemptés de visa, le ministre ayant appelé le secteur du tourisme à proposer des solutions « les plus simples et les plus rapides » pour favoriser l’adoption du dispositif ETA.
Conçu comme une alternative numérique au visa classique, l’ETA doit à la fois moderniser la gestion des flux aux frontières et améliorer l’expérience des voyageurs. Pour les ressortissants soumis à visa, il constituera un passage obligé à terme ; pour les voyageurs exemptés, une option supplémentaire pour fluidifier leur entrée en Afrique du Sud.